Un jour, alors que j’étudiais très fort pour réussir l’ultime examen d’un cours théorique à l’université, j’ai réalisé que j’avais énormément de difficulté à tout mémoriser pour parvenir à réussir l’examen imposé. D’autant plus que cela me fâchait de voir que mes amies avaient beaucoup plus de facilité à mémoriser en peu de temps. Une fois l’examen passé, après avoir tout retenu par coeur, j’ai finalement réussi à obtenir un résultat satisfaisant me permettant de passer au-dessus de la barre des 60%, soit 68%! Mes amies s’en tiraient mieux, avec des 92% et des 95%. Je les enviais et je les trouvais plus intelligentes que moi. Un mois plus tard, alors que nous discutions de ce cours qui demandait un effort de mémorisation assez intense, nous avons toutes réalisé que nous nous souvenions plus de rien! Au bout du compte, qu’avions-nous appris ou retenu de ce cours? Pas grand chose…
En observant mes enfants, j’ai réalisé que le fait de leur demander de mémoriser des mots ou des tables en mathématiques leur créait d’abord un stress et aussi un esprit de compétitivité. De plus, j’en suis venu à la conclusion que ces apprentissages obligés étaient fait par l’enfant dans le but de faire plaisir à l’adulte dans l’objectif d’obtenir une récompense ou des compliments. Si l’apprentissage n’est pas signifiant et qu’il ne fait pas appel à plusieurs sens chez l’enfant, il disparaît de sa mémoire en peu de temps et l’on se demandera à quoi aura servi tout cet acharnement. Combien de parents tentent d’aider leurs enfants dans les devoirs scolaires et ne se souviennent pas comment réduire une fraction?
Je ne fais appel à aucune thèse, aucune recherche scientifique pour prouver que ce que j’écris ici est la réalité absolue. Je veux simplement vous faire part de mon ressenti, soit mon expérience d’enseignante et de maman à travers le cheminement de mes enfants.
J’ai réalisé que pour qu’un apprentissage soit significatif aux yeux d’un enfant, nous devons nous assurer en tant qu’adulte, parent, enseignant, guide, de faire appel à plusieurs sens: soit l’odorat, le toucher, l’ouïe, la vue et le goût. L’enfant qui apprend dehors où il sent le vent, la pluie ou la chaleur du soleil sur sa peau a déjà plus de chance d’apprécier son expérience d’apprentissage. D’ailleurs, l’exérience sera encore plus positive s’il peut toucher, goûter, entendre, sentir et voir ce qui stimule sa curiosité. Les apprentissages sont partout. S’ouvrir sur le monde qui nous entoure, observer et tenter de découvrir les apprentissages naturels de la vraie vie, c’est ça qui importe à l’enfant! Lorsque ses 5 sens sont stimulés, l’enfant vie une expérience multisensorielle où les apprentissages sont significatifs et réels. Au bout du compte, l’expérience aura tellement été agréable qu’il s’en souviendra pour longtemps et il en reparlera encore…
Essayons de faire appel à au moins 3 sens, lorsque nous préparons des activités d’apprentissages! Nous maximiserons les chances que les expériences soit agréables, motivantes et inoubliables!